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Is Art Meditation? Exploring the Mystical Connection between Creativity and Spirituality.

  1. Dans les textes spirituels indiens, le fait d'être profondément absorbé dans des activités telles que la peinture, la danse ou tout autre passe-temps, où vous perdez la notion du temps et devenez pleinement immergé, est souvent désigné comme un état de Dhyana ou de concentration méditative. Bien que cet état ne soit pas identique à la méditation traditionnelle, il partage des similitudes en termes de concentration profonde et de connexion avec le moment présent.


 

La Bhagavad Gita : Karma Yoga et Dhyana


La Bhagavad Gita offre des perspectives importantes sur la manière dont une immersion profonde dans une activité peut être considérée comme une pratique méditative.


Dans le Chapitre 2, Verset 47, le Seigneur Krishna conseille :

"Karmanye vadhikaraste, Ma phaleshu kadachana" (Tu as le droit d'accomplir tes devoirs prescrits, mais tu n'as pas droit aux fruits de tes actions.)



Ici, Krishna met en avant la pratique du Karma Yoga, qui est le yoga de l'action. Lorsque l'on accomplit ses devoirs avec une dévotion totale et sans attachement aux résultats, cela devient une forme de méditation. Cette idée s'aligne avec le concept de flow en psychologie moderne, où l'on est totalement immergé dans une activité, perdant la notion du temps et de la conscience de soi, similaire à l'expérience de la méditation. Un artiste absorbé dans la peinture ou un danseur entièrement concentré sur sa danse pratique un acte de Karma Yoga, qui possède des qualités méditatives.



Les Upanishads : Brahman comme source de l'art et de l'expression


Les Upanishads, en particulier le Chandogya Upanishad, soulignent l'idée que toutes les actions et expressions créatives proviennent de la réalité ultime, Brahman.


Dans le Chandogya Upanishad (Chapitre 3, Section 14, Verset 1) :

"Sarvam khalvidam brahma" (Tout ceci est en effet Brahman.)


Cela suggère que toute forme de création, qu'il s'agisse de peinture, de musique ou de danse, est une manifestation du divin. Lorsqu'un artiste est perdu dans son art, il se connecte, en essence, à cette source divine. Cette connexion peut être perçue comme une forme de méditation, où l'artiste devient un canal pour l'expression divine, perdant son sens de l'ego et de l'identité individuelle.



Natya Shastra : La danse comme méditation


Le Natya Shastra, attribué au sage Bharata, est un texte fondamental sur les arts de la scène indiens, incluant la danse, la musique et le théâtre. Dans ce texte, les arts sont considérés non seulement comme un divertissement, mais aussi comme des pratiques spirituelles. Par exemple, le concept de Rasa (expérience esthétique) dans le Natya Shastra est une forme d'absorption émotionnelle et spirituelle où le performeur et le spectateur entrent dans un état méditatif.


Dans le Chapitre 1, le Natya Shastra déclare :

"Natya est la représentation de l'expérience humaine entière et du monde entier."


Cela souligne que lorsqu'un danseur ou un performeur est pleinement immergé dans son art, il transcende le quotidien et se connecte au royaume spirituel. Cet état d'absorption peut être comparé à la méditation, où l'esprit est totalement engagé dans le moment présent, et le performeur devient un avec son art.




Yoga Sutras de Patanjali : Dhyana et Dharana


Dans les Yoga Sutras de Patanjali, la méditation (Dhyana) est définie comme un flux ininterrompu de concentration vers un objet.


Dans le Sutra 3.2, Patanjali définit Dhyana :

"Tatra pratyaya ekatanata dhyanam" (Dhyana est le flux continu de cognition vers cet objet.)


Bien que cette définition fasse référence à une pratique formelle de méditation, elle peut être étendue à des activités nécessitant une concentration profonde, telles que la peinture, l'écriture ou la danse. Lorsqu'on est tellement absorbé par son travail que la distinction entre soi et l'activité disparaît, cela ressemble à l'état méditatif décrit par Patanjali.

De plus, Dharana (concentration), l'étape précédant Dhyana, consiste à concentrer l'esprit sur un point ou une tâche particulière. Dans le contexte des passe-temps, lorsqu'un peintre se concentre entièrement sur sa toile ou qu'un danseur se concentre sur ses mouvements, ils pratiquent Dharana, qui peut naturellement mener à Dhyana ou à la méditation.





Tradition soufie en Inde : L'art comme chemin vers le divin


La tradition soufie, avec ses racines dans le mysticisme islamique, considère également l'art et la musique comme une forme de méditation. Le Qawwali et la danse soufie (comme les derviches tourneurs) sont perçus comme des moyens de se perdre dans le Divin. Le poète Rumi, qui a influencé les pratiques soufies indiennes, parle souvent de se perdre dans l'acte de création comme d'un moyen de fusionner avec Dieu :

"Lorsque tu fais des choses avec ton âme, tu ressens une rivière qui bouge en toi, une joie."


Cette idée résonne avec les traditions philosophiques indiennes où l'art, lorsqu'il est pratiqué avec une absorption totale, devient une pratique méditative. De même, la calligraphie islamique et la poésie ont été historiquement utilisées comme exercices spirituels, où le processus de création devient une forme de dévotion et de connexion avec le divin.





Mysticisme chrétien : L'art comme contemplation


Dans les traditions chrétiennes, en particulier dans le mysticisme, l'art a également été utilisé comme une forme de méditation et de contemplation. La pratique de l'iconographie dans l'orthodoxie orientale, par exemple, est considérée comme une forme de prière. Les artistes créant des icônes le font souvent dans un état méditatif, voyant leur travail comme une offrande spirituelle. La création d'art sacré est destinée à refléter la beauté divine et à servir de moyen de connexion avec Dieu.


De même, dans les écrits des mystiques chrétiens comme Saint Jean de la Croix et Sainte Thérèse d'Avila, la prière contemplative et l'absorption profonde dans les pratiques dévotionnelles sont perçues comme des chemins vers l'union divine. Cet état de concentration profonde et de pleine conscience peut être comparé à l'absorption méditative vécue dans les activités artistiques.



Bhakti Yoga : Dévotion à travers l'art et la musique


Dans le Bhakti Yoga, la dévotion et l'amour pour le divin s'expriment à travers l'art, la musique et d'autres pratiques créatives. Des saints comme Mirabai, Tulsidas et Kabir ont exprimé leur dévotion à travers la poésie et les chants, qui sont devenus une forme de méditation. Le Bhagavata Purana et d'autres textes de Bhakti décrivent souvent comment le chant dévotionnel (Kirtan) ou la danse au nom du divin peuvent conduire à un état méditatif.



Par exemple, les bhajans (chants dévotionnels) de Mirabai n'étaient pas seulement des expressions de dévotion, mais aussi une forme de connexion méditative profonde avec sa divinité, Krishna. De même, les danses Rasa Lila de Krishna et des Gopis sont considérées comme des pratiques méditatives où les danseurs se perdent dans l'amour divin.



Tantra : Absorption dans les expériences sensorielles


Les textes tantriques soulignent souvent l'importance d'être pleinement présent dans les expériences sensorielles. Bien que le Tantra soit plus complexe et souvent mal compris, l'un de ses principes fondamentaux est que chaque expérience peut être une porte d'entrée vers le divin lorsqu'elle est abordée avec pleine conscience.


Dans le Vijnana Bhairava Tantra, diverses techniques méditatives impliquent une immersion profonde dans des activités, qu'il s'agisse d'écouter de la musique, de regarder une performance ou de s'engager dans une expression créative. Ces pratiques permettent au pratiquant de transcender la conscience ordinaire et de se connecter au moi supérieur.




Bouddhisme : La pleine conscience en action


Dans le bouddhisme, la pleine conscience (Sati) est une pratique centrale qui consiste à être pleinement présent dans chaque action. Cela peut s'étendre aux efforts créatifs tels que la peinture, la calligraphie ou même les tâches quotidiennes. Le bouddhisme Zen, en particulier, met l'accent sur l'aspect méditatif de l'art à travers des pratiques telles que la calligraphie Zen (Shodo) et la conception de jardins Zen.





Zen masters often teach that when one is fully immersed in an activity without distraction or attachment, it becomes a form of meditation. This echoes the teachings of the Yoga Sutras and other Indian texts, where concentration and mindfulness lead to a meditative state.


Conclusion


En conclusion, les écritures et textes indiens reconnaissent que l'immersion profonde dans des activités comme la peinture, la danse ou d'autres poursuites créatives peut refléter l'état méditatif de Dhyana. Que ce soit à travers le concept de Karma Yoga dans la Bhagavad Gita, la reconnaissance de Brahman dans toute création dans les Upanishads, l'accent mis par le Natya Shastra sur l'absorption spirituelle dans l'art, ou les pratiques dévotionnelles de la tradition Bhakti, l'essence de la méditation ne se limite pas à s'asseoir en silence. Elle peut également être vécue à travers l'engagement profond et concentré dans toute activité où l'ego se dissout et l'on devient un avec le moment présent.


Cette compréhension s'étend à travers diverses traditions spirituelles. Dans le soufisme, l'art devient un chemin vers le Divin ; dans le christianisme, l'art sert de forme de contemplation et de prière ; et dans le bouddhisme, la pleine conscience dans l'action créative est perçue comme une pratique méditative. Bien que la méditation traditionnelle implique une pratique structurée, ces textes et traditions révèlent que l'essence de la méditation — pleine conscience, présence et unité avec le divin — peut être atteinte à travers diverses formes d'art et d'action.









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